La Glorieuse Révolution de 1688: Une Année Pivitale pour le Destin de la Monarchie Anglaise

L’année 1688 marque un tournant décisif dans l’histoire de l’Angleterre, une année où les fondements même de la monarchie furent secoués par une tempête politique inédite. Connu sous le nom de “la Glorieuse Révolution”, cet événement révolutionnaire vit l’avènement de Guillaume d’Orange et Marie II sur le trône anglais, tandis que le roi Jacques II était contraint à l’exil.

Cette révolution, loin d’être un simple changement de régime, représente un bouleversement profond des structures politiques anglaises. Elle marqua la fin du règne absolu des rois et ouvrit la voie à une monarchie constitutionnelle, où le pouvoir du souverain serait désormais limité par le Parlement.

Pour comprendre pleinement les enjeux de cette période tumultueuse, il est crucial d’examiner la figure clé qui a joué un rôle prépondérant dans cet événement historique: le Prince Guillaume III d’Orange-Nassau.

Un Héritage Royal Hollandais

Né en 1650, Guillaume était le fils du stadtholder Guillaume II d’Orange et de Marie Stuart, fille du roi Charles Ier d’Angleterre. Sa mère étant une princesse anglaise exilée suite à la révolution anglaise de 1642-1651, Guillaume grandit avec un profond attachement à l’Angleterre et à sa couronne.

Son éducation fut marquée par des influences calvinistes hollandaises, forgeant chez lui un esprit ouvert aux idées réformistes. Cette ouverture d’esprit et son éducation libérale seront déterminantes dans la suite de ses actions.

Après la mort de son père en 1650, Guillaume devint stadtholder des Provinces-Unies, une position de leadership politique et militaire similaire à celle du roi. Il prouva rapidement être un leader capable et charismatique, menant l’armée hollandaise avec succès contre les Français pendant la Guerre de Hollande (1672-1678).

L’Invitation Anglaise: Un Tournant Historique

En 1688, le roi Jacques II d’Angleterre, un fervent catholique, déclencha une crise politique majeure en promouvant des catholiques à des postes clés au sein du gouvernement et de l’armée. Cette politique ouvertement discriminatoire envers les protestants anglais provoqua une vive opposition et une profonde méfiance envers le souverain.

Un groupe de nobles anglais, craignant pour la stabilité religieuse et politique du royaume, prit alors une décision audacieuse: ils offrirent la couronne à Guillaume d’Orange.

C’était un choix audacieux, mettant en jeu l’équilibre délicat entre les deux royaumes. Cependant, face à l’intolérance de Jacques II et aux menaces pesant sur le protestantisme anglais, cette invitation devint une nécessité pour préserver l’avenir du pays.

Guillaume d’Orange accepta l’invitation des nobles anglais, débarquant avec une armée anglo-hollandaise en Angleterre en novembre 1688. Le roi Jacques II, face à cette insurrection populaire et militaire, fut rapidement dépossédé de son pouvoir.

Les Conséquences de la Glorieuse Révolution: Une Nouvelle Ere pour l’Angleterre

La Glorieuse Révolution bouleversa fondamentalement l’organisation politique anglaise. Le pouvoir absolu du monarque fut aboli, remplacé par une monarchie constitutionnelle où le Parlement détenait désormais un rôle central dans la prise de décisions politiques.

Cette révolution marqua également une victoire significative pour les droits civils et religieux.

La Déclaration des Droits de 1689, adoptée par le Parlement anglais après l’accession au trône de Guillaume d’Orange et Marie II, garantissait la liberté religieuse aux protestants anglais et limitait le pouvoir du souverain en affirmant les droits du Parlement.

Voici un tableau résumant les principales conséquences de la Glorieuse Révolution:

La Glorieuse Révolution fut un événement déterminant pour l’histoire de l’Angleterre et du monde occidental. En instaurant une monarchie constitutionnelle, elle ouvrit la voie à un système politique plus démocratique et équitable, inspirant d’autres mouvements révolutionnaires à travers le monde.

L’héritage de cette révolution continue à se faire sentir aujourd’hui, dans les principes fondamentaux qui régissent les démocraties modernes: séparation des pouvoirs, respect des droits civiques, et primauté du droit.